Tout savoir sur les peintures de type ignifuge et intumescent
Que ce soit dans un bâtiment neuf ou ancien, en construction ou en rénovation, les risques d’incendie restent l’une des préoccupations majeures. C’est dans cette optique que des peintures d’un nouveau genre ont été mises au point, telles que celles dites ignifuges ou intumescentes, qui ne peuvent pas participer à éteindre l’incendie, mais qui peuvent en ralentir les effets sur la structure métallique des charpentes.
La peinture ignifuge
La peinture ignifuge est un revêtement dont l’action peut s’apparenter à celui d’un imperméabilisant. Elle doit être appliquée suivant des règles strictes pour être parfaitement efficace. En recouvrant les matériaux, elle permet de retarder leur combustion en cas d’incendie. Il existe différents types de peintures ignifuges, qui s’adaptent à des matériaux bien précis : la même peinture ne conviendra pas aussi bien à un support bois qu’à un support métal. Ce type de peinture existe dans toute une palette de couleurs pour répondre au mieux à vos besoins et à vos envies.
La peinture intumescente
De la même manière que la peinture ignifuge, la peinture intumescente fait partie des protections passives contre les incendies. Elle peut être utilisée sur toutes sortes de supports, même si on la retrouve le plus souvent recouvrant de l’acier. La formule de cette peinture anti-incendie comporte des particules dont la particularité est d’augmenter le volume sous l’effet d’une forte chaleur. Ainsi, une couche de cette peinture expansive de 1 cm d’épaisseur peut atteindre jusqu’à 50 cm si elle est soumise à une chaleur intense. Le bouclier protecteur ainsi formé par cette peinture va permettre au matériau, sur lequel elle est déposée, de ne pas se déformer trop vite afin de maintenir intacte la structure du bâtiment le temps que les personnes présentes soient évacuées et que les secours interviennent. De même pour les autres supports, la combustion sera repoussée et la propagation de l’incendie ralentie.
À noter : il est bon de rappeler que l’acier commence à se déformer sous des températures avoisinant les 500 °C. Grâce à une peinture intumescente et à la mousse isolante qu’elle développe, la montée de température peut être retardée de 30 minutes à 2 heures en fonction de l’épaisseur de la couche qui a été appliquée sur le support.
Ignifuger,
Se prémunir du feu, en appliquant sur des matériaux inflammables un produit chimique retardant ou empêchant la combustion. Forme primaire de protection passive, l’opération n’en répond pas moins à d’inévitables exigences légales et structurelles.
De la mousse isolante aux poutrelles d’acier des bâtiments, du sapin de Noël aux bois de charpente, des papiers aux textiles et des matériaux inflammables ou pouvant être déformés par un incendie sont multiples. La vie moderne et l’apparition de nouveaux produits, encore plus réceptifs au feu par leur composition, n’ont fait que multiplier ces dangers, notamment dans les secteurs de l’industrie ou de la construction. Il est donc primordial de s’en prémunir, par différentes méthodes d’ignifugation qui auront pour objectif de limiter, voire d’éradiquer tous phénomènes de propagation des flammes ou de la chaleur. Des traitements sont proposés, allant de la peinture aux enduits, des liquides spéciaux aux revêtements, présentant des caractéristiques et des effets variables, répondant à des normes édictées par les réglementations.
Un produit ignifuge doit avoir pour qualités premières:
- La performance ;
- Homologué et reconnu par des essais officiels ;
- Le maintien de la résistance au feu (que ce soit par son usage ou son vieillissement) ;
- Le respect de l’environnement ;
- Une absence de toxicité envers les humains, les animaux ou les végétaux.
L’application de ce produit aura pour premier objectif d’obtenir des matériaux conformes à la législation sur la sécurité incendie en influençant leur comportement au feu. Il pourra soit absorber la chaleur, soit former une couche protectrice carbonisée freinant celle-ci, soit émettre un gaz stoppant la progression des flammes. Son action est généralement chimique, grâce à ses composants qui peuvent aller du phosphore aux additifs pour polymères synthétiques, en passant par le polychlorure de vinyle et autres. En finale, et dans la grande majorité des cas, le produit ignifugé soumis à la chaleur facilite la transformation du support qu’il protège en un matériau moins inflammable, via la réticulation des chaînes de polymères.
La gestion du risque aujourd’hui, et demain.